Dans le lit 


La rivière nous appelle chaque été.
On s’y jette, on rit, on disparaît sous la surface, on flotte, on joue.
La rivière nous ramène à l’enfance, à l’insouciance, à la légèreté des corps.

Mais dans les reflets, il y a aussi des ombres.
Le lit se creuse et s’amenuise. Chaque année, l’eau descend un peu plus.
La joie se teinte d’inquiétude.

Ces photographies retiennent cette double vibration : le bonheur immédiat et la fragilité du lieu.
Elles célèbrent la fraîcheur, le jeu, tout en laissant affleurer le pressentiment d’une perte.

Aller à la rivière est encore une évidence.
Mais combien de temps pourrons-nous répondre à cet appel avec la même légèreté ?



In the bed

The river calls to us every summer. We dive in, we laugh, we disappear beneath the surface, we float, we play. The river takes us back to childhood, to carefree days, to the lightness of our bodies.

But in the reflections, there are also shadows.
The riverbed is deepening and narrowing. Every year, the water level drops a little more. Joy is tinged with worry.

These photographs capture this dual vibration: immediate happiness and the fragility of the place. They celebrate freshness, playfulness, while allowing a sense of impending loss to surface.
Going to the river is still a given. But how long will we be able to respond to this call with the same lightheartedness?